Le 14 juillet, une vingtaine de véhicules d’exception ont envahi le foirail de la petite bourgade de Saint Augustin en Corrèze. A cette occasion, les pilotes ont pu dégourdir les pistons de leurs fabuleuses machines et partager leur passion avec le public.
Les organisateurs souhaitaient sortir des sentiers battus, tout le monde a été servi, avec des véhicules tout droit sortis des cartons de fabricants ingénieux. Ce pari un peu fou a été possible grâce à la volonté de quelques irréductibles Corréziens (voir encadré « Un pari un peu fou »).
UN PARI UN PEU FOU : REUNIR EN CORREZE PROFONDE DES VEHICULES AU LOOK INSOLITE
Pour Gérard Joinie, membre de l’association Zigzaguez en Corrèze, cette première rencontre de microcar et de triporteur était un challenge. Nous souhaitions réunir des véhicules que nous n’avons pas l’habitude de voir circuler à 3 ou 4 roues … Dans le village, Alain RALICHON possède une VESPA 400, j’ai 2 triporteurs Peugeot, et à la dernière minute, Michel MEYRIGNAC a craqué pour une voiturette KV. « nous nous étions fixé un minimum de 15 véhicules pour cette première mais j’étais un peu inquiet – finalement le plateau a répondu à nos attentes ». On est là pour se faire plaisir – pour partager, pas de prise de tête « être sérieux sans se prendre au sérieux » tel pourrait être la devise de cette organisation. Au final un bilan plus que positif pour une première en Corrèze. Un grand Merci à tous les participants, au public, aux organisateurs bénévoles.
L’organisation se voulait efficace avec une matinée dédiée à la découverte des routes sinueuses de la campagne et une après-midi découverte des véhicules pour le public. Venus du Vaucluse, de l’Aveyron, de Dordogne, du Cher, de la Haute-Garonne, des Charentes, de Paris mais aussi des contrées locales, les Bond, Messerschmitt, Velorex, Poirier, Piaggio aux looks incroyables ont pu s’époumoner dans la Pays Vert en suivant le « bol d’air des monédières »…
Parmi les doyennes, on a pu admirer le seul véhicule homologué au monde ayant une carrosserie en toile. Cette machine type 16/350 de 1966 de la marque Velorex fabriquée en Tchécoslovaquie, qui ressemble plus à une moto qu’à une voiture, sortait tout juste de restauration et n’avait parcouru que quelques kilomètres. L’épouse du propriétaire nous confiait d’ailleurs son inquiétude quant aux caprices du moteur, mais finalement le Vélorex a tenu son rang.
L’humour et la convivialité au rendez-vous
On notera la venue d’une fameuse Bond type F Tourer de 1961 qui semblait parfois « hoqueter » dans les côtes comme si elle avait envie de nous dire « mais bon sang quelle idée d’avoir autant de montées et de descentes !!!! ». Un humour bien britannique qui caractérise d’ailleurs très bien son propriétaire Jean Delclos, un Aveyronnais. Il aura tout au long de cette journée su distiller son humour pour le plus grand bonheur de tous. Un véritable artiste qui a réalisé pour l’occasion quelques illustrations fabuleuses.
L’après-midi s’anime, avec Pierre Clavel, président de l’association zigzaguez en Corrèze le maître de cérémonie reconnaissable à son chapeau noir, pour un voyage dans le temps : un défilé devant un public incrédule et des propriétaires trop contents de venir présenter leurs « drôles de machines ». On a pu découvrir la DE ROVIN D 4 de 1952, un cabriolet 2 places aux airs de miniature et à la tenue de route exceptionnelle, ce que nous confirme son propriétaire actuel qui la possède depuis 1984 (à 15 ans il en était tombé amoureux). Elle était suivie de près par une VESPA 400 de 1958 – un délicieux joujou découvrable, un célèbre triporteur un type Vespacar 220 cm3 de 1975 en version pick-up, un tricycle Poirier type XW 5 de 1952 et dans la catégorie Kei-car (automobile légère en Japonais), le plus récent mais sympathique minivan vanille de la marqua Subaru qui ne manquait pas de charme.
Enfin, un bouquet de voitures légères avec un moteur de petite cylindrée complétait le plateau avec deux 2 CV 6 de 1972 et 1986 et une Lomax en livrée rouge, un kit britannique basé sur les composants d’une 2 CV. Et toujours dans la catégorie des voitures légères, une magnifique Dyna X 86 de 1952 en version cabriolet appartenant à un collectionneur Panhard venu du Cantal voisin et « la puce de Billancourt » une Renault 4 CV de 1961 équipé d’un embrayage électrique type Ferlec.
L’INCROYABLE AVION SANS AILE (avec Photo)
Elle en a fait tourner des têtes à son passage sur les petites routes de campagne : la Messerschmitt type KR 200 de 1962. Au début des années 50, Willy MESSERSCHMITT, célèbre constructeur d’avions de combat, cherche une solution pour occuper les 45 000 ouvriers et ingénieurs de ses usines. Il décide de construire une petite voiture et va naître le » KABINENROLLER » (littéralement » scooter à cabine « ). D’une fiabilité légendaire, son propriétaire la bichonne avec amour et surtout rigueur. Elle a fait le bonheur des enfants qui ont pu faire un tour de cet incroyable véhicule à la frontière entre la moto – la voiture – l’avion. L’ouverture du cockpit reste une expérience incroyable. Autre spécificité, ce véhicule hors du commun possède 4 vitesses avant et quatre vitesses arrière. En effet, il suffit d’arrêter le moteur et le démarrer en sens inverse, il fallait quand même y penser !!! 1er prix du jury et grand prix du public.